dimanche 26 mars 2017

LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES

Pourquoi le temps est déréglé


Irénée  lavait son linge, accroupie, sur le bord de la Moselle, près du village de MALLING. Elle  semblait engagée dans une conversation avec elle-même. Jamais elle n’aurait fini son travail à temps et le repas ne serait pas prêt. Les journée étaient trop courtes ! Son attention fut attirée par une jeune fille qui venait de s’installer à côté d’elle  pour également plonger son linge et le rendre propre dans cette eau claire et limpide. D’un air surpris, elle détailla cette nouvelle venue qui lui souriait. Irénée eut envie de plonger dans ses beaux grands yeux bleus de ciel, les plus beaux et, les plus doux  qu’elle ait vu de sa vie. Ses cheveux noirs tombaient en longues boucles sur ses épaules, ses joues avaient l'éclat d'une rose de mai, et ses manches retroussées jusqu'aux coudes laissaient voir une peau fine et blanche qu'aurait pu envier une duchesse. Commet vous appelez-vous mademoiselle ? Osa demander Irénée. Je m’appelle Aujourd’hui lui répondit-elle. Puis la belle sortit de son panier un petit coffret et l’ouvrit. A l’intérieur il y avait une  grosse montre à gousset.  Je vous l’offre dit-elle. Chaque fois que vous tournerez les aiguilles vous reviendrez en arrière d’une heure et chaque fois … Irénée en fut toute heureuse et se précipita pour prendre le cadeau et avant  que l’on  ait pu l’en empêcher elle retarda la montre d’une heure. La jolie jeune fille disparut et la montre aussi. Irénée trop pressée n’avait pas entendu  la mise en garde qui devait suivre. Ainsi depuis, tous les ans, l’heure fait un bond. Parfois en avant, parfois en arrière et tout ça par la faute de la précipitation d’Irénée !!!

Christian LUZERNE Conteur de Légendes.

jeudi 23 mars 2017

A la tombée de la nuit, ils se réunirent autour d'une vaste soupière d'où montaient jusqu'aux solives brunes du plafond des nuages chargés de la bonne odeur d'une potée cossue, un amoncellement de choux, de
pommes de terre, de haricots, de panais écroulés sur un rocher de lard rose.

dimanche 19 mars 2017

LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES
L’enfant et le chien de Sierck les Bains suite …
A la vue de la jeune femme, l’enfant essaya de se lever.  Il trébuchait, et il serait tombé si je ne l’avais pas retenu. Enfin, quand il fut assis dans sa mansarde, devant la table, avec l'inconnue en face de lui. Il sembla essayer vainement de se rappeler pourquoi il était là et comment il y était venu, et, lorsqu'il voulut parler, sa langue ne rendit plus que des sons inarticulés. L’un des hommes de la suite  tira d’un petit sac de velours rouge une petite chaîne en or et prit dans une caissette couverte de pierres précieuses une sorte de jolie montre, également en or, mais avec une seule aiguille. Il plaça le tout sur la petite  table. La jeune femme s’approcha de l’enfant. Elle s’assit tout prés et lui prit la main. Le chien se coucha doucement à ses pieds. Doucement,  elle lui parla. Une larme  lui coula le long de la joue : j'ai passé des années à te chercher, tu étais donc ici ? L’enfant, bien qu'il entendît la question, poussa une sorte de gémissement et chercha vainement à remuer les bras pour faire un geste affirmatif.  Ils pendaient, inertes, le long de son corps. Puis la belle inconnue prit la chaîne et la passa autour du cou de l’enfant. Le jeune garçon tressaillit. Il redevint immobile et regarda l'inconnue avec un sourire. Une flamme venait de se naitre au fond de ses yeux. Écoute-moi maintenant, fit-elle. Une fois fixée à la chaîne d’or que tu portes autours du cou, la montre que tu vois développera sur toi son pouvoir, à chaque seconde tu te sentiras un peu mieux. Quand tu seras suffisamment rétabli  tu me raconteras ton histoire. L'inconnue se recula et fit signe à son ami d'attacher la montre à la chaîne. Il fixa le bijou et, instantanément, la torpeur où était tombé le petit disparut tout doucement comme par enchantement …


Christian LUZERNE Conteur de Légendes

samedi 18 mars 2017

Les herbes montaient jusqu'à la figure des enfants, des herbes mêlées de reines-marguerites, de boutons d'or et de petites fleurs de toutes les couleurs. Une abeille les visitait sans cesse. Elle se montrait douce, timide et respectueuse de cette profusion de trésors.

Christian LUZERNE Conteur de Légendes

Beau weekend en prenant grand soin de notre mère nature.


mercredi 15 mars 2017

Dès que nous avons levé les yeux, ce fut un éblouissement. Les maisons, les arbres, les près trempaient dans la douce clarté de la lune qui élevait à l'horizon son disque d'or pâle. Il semblait qu'elle laissait couler sur nous ses rivières d'argent dans lesquelles se baignaient les étoiles.


Belle nuit à se perdre dans les mystères de la voûte étoilée.

lundi 13 mars 2017

Il suffit juste de prendre le temps d'y croire, de frotter la lampe merveilleuse et la semaine sera telle que vous la désirez.

samedi 11 mars 2017

LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES
Le chien du petit malade de SIERCK les BAINS ....suite
C'était vraiment très émouvant de voir ce gentil chien et cette pauvre chambre. Dans un goulot de bouteille, brûlait un bout de chandelle. Une casserole vide gisait près d'un foyer sans feu. Des vêtements en guenilles pendaient le long d'une chaise. Des morceaux de plâtre, détachés du plafond, étaient épars sur le plancher. N'ayez pas peur, fis-je, je suis un ami, j'ai suivi votre chien, et vous me voyez prêt à vous venir en aide. C'était un enfant d’une dizaine d’année, pas davantage. Mais il était si maigre, ses joues étaient si creuses, ses yeux si éteints, qu'on aurait pu le prendre pour un vieillard. Le chien lui, paraissait ravi de se voir ainsi entouré. Au soir de cette horrible journée, j’en étais à méditer sur la conduite à tenir. Seulement ma réflexion fut de courte durée, le chien se leva, s’étira et grogna pour me montrer que le spectacle était terminé. Le gamin se replia, se recroquevilla sur lui-même, au point d'en paraître encore beaucoup plus petit. La vie m'apparaissait tout à coup sous  de nouveaux aspects, et je m'étonnais de l'avoir parfois trouvée pénible et maussade. Au moment où j’allais franchir le seuil de la pièce pour m’avancer malgré la mise en garde de son compagnon, une voix jeune, fraîche et douce appela l’enfant. Il releva la tête très surpris. Je me trouvais en présence d'une femme admirablement belle, entourée d'une suite nombreuse. Je restais muet d'étonnement je n’avais pas entendu arriver cette assemblée, toutefois j’eus la présence d'esprit de saluer profondément. Le chien se leva d’un bond et vint se jeter dans les bras de celle que j’appellerai la merveilleuse fée….

à suivre ...

Christian LUZERNE Conteur de Légendes

jeudi 9 mars 2017

C’est une erreur que de croire qu'il n'y a eu des fées et des enchanteurs qu'aux temps des rois et des princes, et d'affirmer que les choses merveilleuses dont parlent les conteurs sont de purs mensonges. Au moment même où vous me lisez, il y a encore des fées, et j'ai été témoin d’aventures où les génies étaient manifestement en jeu. Écoutez-moi ….


Christian LUZERNE Conteur de Légendes
http://www.christianluzerne.com/

mercredi 8 mars 2017

A toutes les femmes

La petite Jeanne est douce et pleine de bonté. Elle a trouvé une petite alouette que sa mère avait abandonnée dans son nid.  Elle l'a prise, élevée avec soin, et aujourd'hui la petite bête est bien apprivoisée et lui chante de jolis airs et la suit partout.

dimanche 5 mars 2017

Les voyages du Conteur de Légendes

Le chien du petit malade de Sierck les Bains

1ère partie


J’aime beaucoup les chiens mais je m’en occupe très peu, les laissant à leurs vies souvent de chiens errants. Je ne vois pas trop en vérité pourquoi je fis attention à celui-ci, Il avait un collier auquel était attaché un petit bout de chaînette. S’il s'était enfui de chez son maître, quelles misères, il avait dû subir avant de se résigner à prendre la clef des champs pour devenir un chien sans attaches. Ces questions m'intriguèrent, et j'eus l’envie de suivre l'animal. Nous nous trouvions dans cette rue très étroite du gros bourg qu'on appelle Sierck les Bains. Il semblait aller vers le château des Ducs de Lorraine. Le ciel était couvert, le brouillard épaississait peu à peu. Les passants avaient l'air transi. Quelques boutiques étaient déjà éclairées, car la nuit se faisait. Le chien, lui, poursuivait son chemin, sans sembler se détourner  de son projet. Ni les marchands ambulants qui juraient après lui, ni même des autres chiens qui s'arrêtaient en le voyant, dressaient la tête et le regardaient, l'air étonné ne semblaient le perturber. Il me fallut presser le pas pour le suivre. Ce diable d'animal allait au petit trot. Heureusement qu’il avait la manie de toujours se tenir au milieu de la rue sans quoi certainement que j’aurais fini par le perdre de vue. Le chien courait toujours. Je songeai que peut-être il demeurait de ce côté, que tout à coup sans doute je le verrais disparaître dans une cour pour aller s’asseoir prêt de sa niche en attendant une maigre pâtée. Mais non il continuait son voyage. Soudain, il s’arrêta devant une porte entrebâillée, se mit sur ses pattes de derrière pour la pousser, ce qui lui laissa assez de place pour le laisser entrer. Je le suivais. Il grimpa l’escalier à toute allure.  Et il entra dans une pauvre chambre. Le bon chien ! Oh ! Le bon chien! fit la même voix, une voix de malade évidemment, car elle était si faible qu'elle arrivait difficilement à moi. Puis elle compta: « Un, deux et trois. Je regardais par l’interstice, un jeune garçon très pâle était couché sur un semblant de matelas. Le chien se coucha délicatement sur ses jambes et le gamin le prit dans ses bras.……   

Christian LUZERNE Conteur de Légendes

Lumière de vie La fête de la lumière arrivait au milieu de l'hiver. Dans son petit coin de campagne chacun cherchait comment, à cette...