dimanche 28 mai 2017

LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES
Le chasseur qui avait oublié la fête des mères
Je me promenais dans cette ancienne immense demeure un brin délabrée. Il y avait bien longtemps que personne ne l’avait habitée. On y sentait la présence des temps passés. Soudain, derrière moi un bruit de pas retentit sous les voûtes silencieuses. Je tournais la tête et je vis un jeune homme en costume de cérémonie, probablement un serviteur, qui descendait alors l'escalier central. Il portait un immense bouquet de roses rouges. Je fus frappé de sa figure sombre, de sa pâleur et de son air inquiet. Je le suivis de mes yeux avec une curiosité un peu teintée d’inquiétude. Il rejoignit un homme en tenue de chasseur, qui avait déposé son fusil et sa gibecière près du portail, à la garde de son chien. Il s'avança vers le jeune homme, le front incliné, en proie à quelque rêve profond. Il prit dans les bras le magnifique bouquet. Puis il s’élança et grimpa les marches conduisant aux étages en courant sans paraître le moins du monde essoufflé. Le jeune homme s’approcha de moi et me dit tout bas :
 - « son excellence pris par la passion de la chasse avait encore oublié la fête des mères. Ça fait 300 ans que je le lui rappelle tous les ans … ». 
Puis il monta à son tour les escaliers et disparut. Je reportais à plus tard la visite de cette étrange maison et me précipitais chez moi.
Texte déposé
Christian LUZERNE CONTEUR DE LÉGENDES.
Magnifique fête à toutes les mamans et bisous !

dimanche 21 mai 2017

LES BALADES DU CONTEUR DE LÉGENDES
Le peintre et les plumes d'oies
Le peintre était en train de terminer sa toile, il peignait des oies et se servait de plumes blanches. Intrigué je m'assis sur une pierre et mangeais un peu de pain, attendant l'occasion de lui dire deux mots sans m'impatienter. Peu à peu, il apporta les dernières touches. Tout près de lui, un jeune enfant trempait le bout de petites plumes dans la peinture après quoi il les faisait sécher au soleil. Puis le peintre siffla. L’animal qui accourut avait une grosse bête grise et blanche, il s’approcha en inclinant la tête, puis s’arrêta pour m'examiner plus à son aise. Ah ! Quelle vieille oie c'était, et quelle moquerie dans le regard qu'elle jeta sur les différentes parties de ma personne, depuis les pieds jusqu'à la tête. Puis tranquillement, des centaines d'autres oies sont apparues pour se presser derrière elle, en allongeant le cou pour mieux me détailler. Je me suis senti tout bête et sans demander mon reste j’ai continué ma promenade en allongeant le pas.
Texte déposé

Christian LUZERNE Conteur de Légendes.

dimanche 14 mai 2017

LES VOYAGES DU CONTEUR DE LEGENDES

La malédiction des deux cygnes

Voilà une scène à laquelle je n'aurais pas voulu manquer pour tout l'or du monde. C'est dommage que ces deux cygnes aient eu aussi peu de mémoire. Mais reprenons dès le début. Je me promenais sur les bords de la Moselle quand j’entendis  ces quelques mots : « c’est  de ta faute si nous sommes condamnés  à rester cygnes toute notre vie. Cherche donc les mots, tu sais bien, les mots qu'il faut répéter, je ne le retrouve pas ». « Attends, attends, je réfléchis, tu me stresse » lui répondit l’autre cygne qui semblait être sa compagne, « il faut répéter mille fois ram... ou rom..., ou rim... », mais ce fut peine perdue, leur mémoire n'avait pas gardé trace des mots magiques. Il y avait sur la terre semble-t-il deux personnes de moins et, deux cygnes de plus. En proie au plus profond désespoir, ils se mirent à nager sur la Moselle et sur l’étang de MALLING, ne sachant que faire de leur temps et de leurs corps emplumé. Raconter leur aventure aux habitants et aux pécheurs, il n'y fallait pas songer, personne n'aurait voulu les croire.  Me voyant, ils se tournèrent vers moi et battirent des ailes. Ils naviguèrent  ainsi pendant plusieurs jours. Vivant, il faut le reconnaître de façon  assez misérable en attrapant les morceaux de pain jetés par les promeneurs. Puis par un soir on entendit un grand battement d’ailes et les deux cygnes se sont envolés vers le destin. Je ne sus jamais la raison ce qui les avait amenés à cet état, mais sur les rives de la Moselle il se passe souvent des choses bizarres.

Texte déposé


Christian LUZERNE Conteur de Légendes

dimanche 7 mai 2017

Le médaillon
Un jour que je me promenais dans une rue commerçante, je remarquais une petite boutique de cadeaux. Curieux, je poussais la porte et une vielle dame s’approcha immédiatement. Elle me salua avec une certaine cérémonie. Je répondis par un « bonjour Madame » respectueux. Elle me reprit aussitôt : « Mademoiselle, ça vous étonne ? ». Un peu embarrassé je murmurais impressionné « non, enfin je ne sais pas … » La marchande ouvrit délicatement un tiroir, et y prit un écrin qui renfermait, un médaillon représentant une jeune femme en toilette, une simple robe à la mode d‘autrefois, sur ses cheveux arrangés en chignon, une petite rose blanche. C'était tout.   Toujours curieux, j’osais  demander qui était-ce ? « C'est moi, dit-elle, c'est moi  il y a long temps. Croyez vous qu’on ait eu pour moi un fol amour ? » Je regardais tour à tour le portrait et la vieille dame qui me faisait face. Je retrouvais, en effet, tous les traits de ce fin et frais visage. Comment se fait-il donc que vous soyez restée seule ? » Elle poussa un gros soupir. « Mon ami, c'est de ma faute. J'ai vu défiler à mes pieds un flot d'amoureux, pendant bien des années, j'ai fait la coquette avec des hommes souvent sincères, riches, titrés. Ils se disputaient un regard que je prenais toujours soin de voiler de mes longs cheveux et se réjouissaient ou se  désolaient d’un sourire ou d’une moue. Je m'amusais à ce jeu comme une enfant et je me disais à  quoi bon ? Il sera toujours temps d'en finir quand je le voudrai. Je croyais rêver. Pour ma part, Il me semblait qu'elle voulait me faire une plaisanterie. Je reportais mon attention vers le médaillon puis vers la veille dame, embarrassé. Comme je gardais le silence, attristé par l'histoire de cette vie manquée  pour n’avoir pas su choisir, elle me tendit le médaillon et dans un sourire plein de sous entendus elle ajouta « tenez je vous l’offre ». Puis elle m’ouvrit la porte. Je partis sans un mot en pressant le médaillon dans ma main. Un peu plus tard, je m’arrêtais et le sorti de ma poche. A la place du portrait de la jeune femme il y avait un groupe de jeunes hommes moustachus aux sourcils froncés.  On ne gagne rien à se jeter en travers les plans d'un amoureux alors vous pensez de plusieurs ….

Texte déposé.
Christian LUZERNE Conteur de Légendes.

vendredi 5 mai 2017

Suite ...
....Pourquoi ? je n'en sais rien. Mais je me sentis pris d'une sympathie subite pour cet individu, et je le suivis, Durant deux grandes heures, s'il faut en croire ma montre, laquelle va bien généralement, il me raconta l'histoire de sa vie pendant que nous cherchions ce muguet cause de tous ses tracas. Lorsque nos bras furent chargés de ces brins odorants, il les déposa devant les pieds de sa mie qui lui fit un clin d’œil complice. Le beau chevalier se transforma en un superbe paon et le mari délaissé en un merveilleux châle qui trouva naturellement sa place au cou de la belle Dame.
Texte déposé.
Bon 1er mai ....

Voyage  ....

Les ténèbres commençaient à emplir la vallée de leurs ombres inquiétantes. Une vapeur se levait sur la Moselle pareille à des voiles blancs. Ce fut irrésistible. II sauta dans la barque qu'il poussa au milieu de l'eau. Cela le ramena à ses rêves et à ses désirs de connaitre enfin ce que cachait cette brume. D'un coup s’ouvrit le mince écran qui séparait la réalité de son rêve. Il se coucha sur le fond de sa barque et ferma les yeux. Il murmura une vielle incantation et ce moment devint délicieux, son âme s'envola et il commença à planer parmi les étoiles.
Texte déposé

Christian LUZERNE Conteur de Légendes



Lumière de vie La fête de la lumière arrivait au milieu de l'hiver. Dans son petit coin de campagne chacun cherchait comment, à cette...