dimanche 29 avril 2018

Nélia et la chaise du Père Louis


Nélia et la chaise du Père Louis

Dans ce tout petit village niché cœur de la campagne. Tout était calme en ce jour de printemps. Seul résonnaient les coups répétés du maillet du Père Louis. L’ébéniste était réputé et craint dans toute la région. Le bruit courait que les meubles qu’il fabriquait étaient différents des autres. Dans son atelier, il ne lui restait plus qu’une table et une chaise qu’il affectionnait tant il y avait mis tout son savoir. Il décida à regret de vendre la chaise. Nélia cherchait quelques meubles pour se faire un nid douillet. Vivre dans les nuages avait ses limites surtout depuis qu’elle avait rencontré ce jeune garçon qui lui plaisait bien. Un rossignol était venu lui chanter que le Père Louis avait peut-être ce qu’il lui fallait. Un drôle de bonhomme l’accueillit gentiment en la priant d’entrer dans son atelier.
- « Veuillez vous  asseoir, » dit-il, en lui montrant  la chaise.
Nélia prit place sur la chaise de bois et ferma les yeux. Elle entendit des gazouillis d’oiseaux, ressentit la chaleur d’un rayon de soleil et une douce brise lui caresser le visage. Au bout d’un long moment, elle sembla se réveiller et s’adressa au Père  Louis :
« Cette chaise me plait. Je t’en offre un souhait. »
« Top là ! »
Lui répondit le merveilleux ébéniste. Nélia tout sourire souffla doucement sur la chaise qui la suivi docilement. Il semblerait que depuis, lorsque le Père Louis fait un meuble, des feuilles lui poussent au printemps, des fruits apparaissent en été et il s’endort l’automne venu. Le souci parait-il sont les ronflements. Mais le Père Louis ne veut rien savoir et qui irait se disputer avec le Père Louis ?

Conte protégé

Elina et Christian LUZERNE Conteur de Légendes.


dimanche 15 avril 2018


Nélia et le vieux roi qui aimait les histoires

Nélia adorait les dimanches. En effet elle se rendait au château du vieux roi qui habitait une demeure délabrée. Un seul serviteur s’occupait de lui, presque aussi vieux que les pierres de l’antique logis. Ce roi, pas comme les autres rois ne vivait que pour vivre chaque seconde de sa vie comme si c’était la dernière. Autrefois il avait été très riche mais ce roi avait un esprit bizarre, ayant un goût très prononcé pour les contes merveilleux, peut-être même trop. On a été jusqu'à dire, qu'en certaines occasions il faisait une sorte de concours entre tous ses serviteurs et qu'il donnait une bourse d’or à ceux qui avaient fait preuve du plus d'imagination. Et ainsi il était devenu très pauvre. Nélia l’avait trouvé pleurant à chaudes larmes un jour qu’elle cherchait des champignons dans l’ancien parc. Le roi lui avoua qu’il était drogué aux contes. Et depuis, tous les dimanches matin, Nélia rendait visite au roi, partageait le repas que préparait le vieux serviteur et au dessert lui racontait une histoire lue dans son vieux grimoire. Le vieux roi se calait dans son fauteuil  tout défoncé et ses yeux brillaient comme les yeux d’un enfant qu’il était resté. Ce jour-là la petite fée raconta ce très vieux conte complètement oublié : « une fileuse de fil d'or est rattrapée par des formules magiques que lui envoie sur les ailes du vent une vieille sorcière jalouse, juste au moment où le fils du roi l'emporte sur son cheval pour l’épouser. La jeune fille est changée en nénuphar. Le prince désespéré apprend le langage des oiseaux et avec l'aide des deux autres fileuses d'or, d'un sorcier de Finlande et par des actes de magie, il délivre sa fiancée. Le mariage fut magnifique ». Et comme toujours, le vieux roi avec un grand sourire s’endormait pour une longue sieste.

Elina et Christian Luzerne Conteur de Légendes. Conte protégé





dimanche 8 avril 2018


Nélia et le secret de la Chouette

Nélia est tirée d’un profond sommeil au petit matin par un bruissement d’ailes.  Elle ouvre les yeux et voit la Chouette venue se poser sur le bord de son nuage. Nélia aime beaucoup sa visite, parfois même elle l’appelait pour lui demander des conseils. Toutes les fées savaient que la Chouette était la sagesse même, toujours attentive et bonne amie. Elle regardait bizarrement la Petite Fée. Qu’elle ne fut pas son étonnement quand la Chouette lui adressa la parole. Pour la première fois, elle lui raconta son histoire. Sache, ma Gentille Fée, que le sort ne m’a point épargnée, je me nomme Asio et je suis la seconde fille du Roi des Cimes Enneigées,. Un jour mon père, avec grande gentillesse, invita un aigle qui semblait affamé à partager notre repas, cet aigle était en réalité le Sorcier qui Fait Fondre les Glaciers. Jaloux, il était venu dans notre château de glace, refuge des oiseaux perdus, pour le faire disparaitre. Nous nous en sommes aperçus quand notre palais a commencé à fondre. Mon père l’a fait jeter dehors sans ménagement. Dans la lutte, l’aigle a perdu ses plumes et c’est un oiseau ridicule qui est parti en glissant. Il faut dire que j’ai ri comme une sotte que j’étais. Le Maléfique en a gardé sans doute de cet affront un très vif ressentiment. Par la suite il a su se glisser dans mon entourage sous le déguisement d’un rouge-gorge amaigri. Un jour que je mangeais des œufs battus en neige, il  m’a fait prendre quelque poison qui m’a transformé en cet oiseau nocturne sous la forme que vous me voyez maintenant. Nélia essuya une larme qui se transforma en perle. Depuis, lui avoua Asio, je garde les secrets de la nature et de ceux qui m’en confient. Puis l’Oiseau des Secrets soupira et s’envola vers les cimes lointaines pour rejoindre sa famille des glaciers. Nélia trouva qu’elle avait belle allure.


conte protégé

Elina et Christian LUZERNE Conteur de Légendes



Lumière de vie La fête de la lumière arrivait au milieu de l'hiver. Dans son petit coin de campagne chacun cherchait comment, à cette...